Résumé :
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7 mai 1954. Après cinquante-sept jours de combats acharnés, les forces françaises du camp retranché de Dien Bien Phu capitulent. Cette défaite, par le traumatisme qu'elle provoqua, précipita le retrait des Français englués dans le conflit indochinois depuis sept années. Longtemps, l'opinion publique française avait fait preuve d'une relative indifférence à la situation de ses troupes en Asie du Sud-Est, puisque cette guerre était avant tout une affaire de soldats professionnels, de légionnaires et de parachutistes. Si les premiers temps semblèrent donner l'avantage aux Français, la création de la République populaire de Chine en 1949 et son aide conséquente apportée au Viet-minh rendirent les opérations sur le terrain de plus en plus délicates. L'état-major prit donc la décision de forcer le Viet-minh à un affrontement direct. Pour cela, onze mille soldats français s'installèrent dans la cuvette de Dien Bien Phu, les militaires estimant que de la sorte, une attaque de l'ennemi serait immédiatement repérée et contrecarrée. C'était sans compter sur la ténacité du Viet-minh, qui, sous la direction du général Giap et avec l'aide de soixante-quinze mille coolies, concentra autour de Dien Bien Phu trente cinq mille hommes et de nombreuses pièces d'artillerie, soumettant la garnison à un feu ininterrompu et empêchant tout ravitaillement efficace
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