Résumé :
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Cette sculpture, quelque complexe, quelque luxuriante qu'elle soit, ne déborde jamais. Elle est fortement maintenue, elle est d'accord avec les fonctions constructives et l'ordonnance architecturale, elle fait corps avec la pierre, elle est le mur même, mur décoré combiné avec le mur nu. C'est par là, peut-être, qu'elle se distingue avec le plus de force des arts orientaux où le décor, taillé à même le bloc, reste étranger aux fonctions. Elle s'en sépare aussi par l'intérêt qu'elle porte à l'image de l'homme, par son instinct d'amitié, si puissant à travers le réseau des fables, instinct qui est une forme d'humanisme. Ainsi l'être humain et le griffon, côte à côte ou mêlés, l'ordre des masses et le désordre apparent du décor, la puissante sévérité de l'architecture et la grâce énigmatique de l'ornement m'imposaient le sentiment d'une contradiction. Henri Focillon.
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