Résumé :
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C´est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne. De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l´une de ses soeurs en mars 1944, jusqu´à ses fonctions les plus récentes, elle a su s´imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s´il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu´elle l´a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l´administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d´Estaing - c´est là qu´elle fait voter, contre son camp, la loi sur l´IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu´à la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Fidèle à ce qu´elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu´elle l´a pu, en France comme partout, de son expérience d´Auschwitz. Mais cette femme de mémoire n´est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n´a souci que du monde de demain, celui qu´elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie. Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l´entend.
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